Echec et mat
- Pascal BCP
- 20 déc. 2024
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 16 nov.
En 2024, près d’un tiers des jeunes entreprises françaises n’ont pas franchi le cap des douze mois selon l’INSEE. L’histoire de Julien n’a donc rien d’exceptionnel.
Elle reste pourtant brutalement intime.
Il avait mis tout ce qu’il avait dans sa boutique en ligne de produits écologiques.
Nuits blanches, pitchs devant des investisseurs, énergie débordante.
Sur le papier, son projet cochait toutes les cases.
Dans la réalité, les ventes ont plafonné et l’épuisement a pris le volant.La fermeture du site a frappé plus fort que prévu. Julien n’a pas perdu une entreprise.
Il avait l’impression d’avoir perdu une partie de lui.
Quand l’échec entreprend l’entrepreneur
L’entourage croit rassurer avec un “ce n’était pas le moment”.
En réalité, ces phrases amplifient la honte silencieuse.Julien s’est retrouvé à dissocier son identité en deux : l’entrepreneur motivé qu’il avait été et la personne vidée qu’il devenait.
Ce basculement, beaucoup le vivent.
Le poids de l’échec entrepreneurial n’est pas financier. Il est psychologique.
Rebondir ne commence pas par une idée mais par un regard différent
Julien a fait ce que beaucoup d’entrepreneurs évitent : il a revisité son parcours avec honnêteté.Il a étudié ce qui avait bloqué et il a surtout accepté de demander de l’aide.
Des échanges avec d’autres entrepreneurs et l’accompagnement d’un coach de vie lui ont permis de reconstruire son estime, étape après étape.
Aujourd’hui, il ne parle plus de son projet comme d’un échec, plutôt comme d’un apprentissage nécessaire.Une marche parmi d’autres.
Parce qu’aucune chute ne définit une personne. Ce qui la définit, c’est ce qu’elle décide d’en faire.
