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Le syndrome de l’enfant étoile

Elle était l’aînée, celle sur qui tout le monde comptait. Excellente élève, leader née, source de fierté pour ses parents. Derrière cette façade de réussite, se cachait un combat silencieux.



Une enfance sous le signe de la perfection


Dès son plus jeune âge, Lisa comprit qu’elle portait des attentes bien plus lourdes que celles de ses frères et sœurs. Chaque réussite était célébrée, chaque échec, redouté.

L’école était un terrain de jeu où elle brillait constamment, jusqu’à devenir un modèle à suivre.

A la maison, c’était pareil : elle était l’aînée responsable, aidant ses parents et prenant soin des plus jeunes.

Cette étiquette de "super-enfant" qui réussit tout n’était pas seulement un compliment mais une véritable responsabilité.

Lisa se retrouvait à jongler avec la pression scolaire, familiale et sociale. L’exigence de réussite constante, valorisée par son entourage, commençait à peser sur ses épaules.

Le moindre écart aurait pu faire vaciller cette image d’excellence.


L’ado parfaite : quand la réussite devient une prison


A l’adolescence, la pression s’accentua. Ses succès académiques étaient presque attendus et chaque nouvelle victoire renforçait la peur d’échouer.

L’idée de ne pas être à la hauteur hantait ses pensées.

Lisa devait être meilleure que tout le monde, non par choix mais parce que c’était ce qu’on attendait d’elle.Loin d’être une période de découverte de soi, son adolescence fut celle de la perpétuation d’une image parfaite.

Lisa n’avait pas le droit à l’erreur.

Sa confiance en elle devenait fragile car fondée uniquement sur ses accomplissements.

Derrière chaque sourire se cachaient le doute : "Et si je ne réussis pas cette fois ?"


L'âge adulte : quand la réussite affaiblit l’estime de soi de l'enfant étoile


En intégrant l’université, Lisa sentit le poids de cette pression croître encore davantage.

La "super-enfant" d’autrefois peinait à garder sa façade intacte.

Le syndrome de l’enfant étoile la piégeait dans une quête incessante de validation.

Ses réussites n’étaient jamais suffisantes, elles ne faisaient que nourrir la peur de l’échec.

Peu à peu, Lisa se rendit compte qu’elle vivait non pas pour elle mais pour répondre aux attentes d’autrui.

Chaque étape de sa vie était empreinte de ce même questionnement :

"Que penseront-ils si je ne réussis pas ?"

Ainsi, paradoxalement, plus elle réussissait, plus elle perdait confiance en elle.



Le parcours de Lisa illustre un paradoxe : réussir peut parfois devenir une cage invisible.

Lorsque toute une vie est construite sur l’excellence et la perfection, il est facile de perdre de vue l’essentiel : la liberté de se tromper, de douter, de simplement être soi.


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