L’amour peut être un terrain fertile pour le bonheur mais aussi pour l’incertitude.
Le gophering, ce comportement d'annulations répétées et imprévisibles dans les relations amoureuses, sème souvent le doute et l'insécurité.
Quand l’auteur agit sans s’en rendre compte
Dans bien des cas, la personne qui pratique le gophering ne le fait pas toujours avec malveillance.
Il peut s’agir d’un mécanisme de défense ou d’une peur sous-jacente de l'engagement.
Imaginez une personne qui promet un dîner romantique mais, à la dernière minute, prétexte une surcharge de travail ou une urgence imprévue. Ces excuses répétées, même légitimes, instaurent une instabilité qui finit par fragiliser le partenaire.
L'auteur du gophering peut se sentir lui-même tiraillé entre ses désirs et ses craintes.
Par peur de décevoir ou de s’engager pleinement, il annule, encore et encore, laissant l'autre dans une attente frustrante. Cette dynamique, souvent inconsciente, peut aussi refléter une estime de soi vacillante, où la crainte pour l’avenir de la relation devient un fardeau insupportable.
Du côté de la victime : le doute et la perte de repères
Pour la victime, le gophering se manifeste comme une succession de déceptions.
Chaque annulation, même accompagnée d’excuses, fait naître des interrogations douloureuses :
"Suis-je assez important(e) ?
Que fais-je de mal ?"
Cette spirale nourrit une perte de confiance en soi, amplifiée par le sentiment d’être manipulé ou relégué au second plan.
Prenons l’exemple de Julie, qui attendait avec impatience une soirée prévue depuis des semaines. Lorsque son partenaire annule pour la troisième fois en un mois, elle ne peut s’empêcher de douter : "A-t-il vraiment envie de passer du temps avec moi ?
Ou suis-je juste une option ?"
A force, elle ressent une véritable érosion de son estime de soi et une crainte pour l’avenir de leur couple.
Une dynamique relationnelle toxique : l’impact du gophering
Le gophering ne touche pas seulement les individus mais la relation dans son ensemble.
Lorsqu'une personne annule fréquemment, elle installe une asymétrie émotionnelle où elle garde, volontairement ou non, le contrôle.
Le partenaire, lui, oscille entre espoir et déception, vivant dans une incertitude permanente.
Cette dynamique peut devenir un cercle vicieux. L'auteur finit par éviter les confrontations, et la victime, paralysée par la peur de perdre la relation, s’adapte en silence.
Le résultat ? Une relation où la communication s'effrite, où le doute s’installe et où la confiance mutuelle disparaît.
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