La vie hors ligne
- Pascal BCP
- il y a 2 heures
- 1 min de lecture
Les écrans ont glissé dans nos vies sans qu’on s’en rende compte.
D’abord pratiques, puis indispensables.
Aujourd’hui, ils occupent chaque instant, jusqu’à nous voler notre silence intérieur.
Sous la lumière bleue, la comparaison est devenue réflexe.
Les réseaux sociaux transforment la réalité, déforment l’image de soi et installent un malaise discret. Chaque scroll devient une mesure silencieuse : combien de likes, combien de vues, combien de mieux que moi ?
Petit à petit, la valeur qu’on se donne dépend d’un regard extérieur.
Le doute s’installe.On s’éloigne de soi sans même bouger.
Les applications de rencontre promettent la proximité mais fabriquent l’illusion.
Les conversations s’enchaînent, les échanges s’épuisent et derrière chaque profil, la solitude reste intacte.
Les jeux, eux, remplissent le vide d’un instant avant de le creuser un peu plus.
On pense se connecter mais c’est souvent l’inverse : les liens se vident de leur sens.
Les émotions s’aplatissent. Les moments de présence se dissolvent derrière des écrans allumés en permanence.
Le temps s’échappe, la confiance s’amenuise, la vraie vie s’efface.
Tout devient plus flou : les visages, les sensations, les priorités.
Un silence qu’on n’entend plus
Quand tout passe par le numérique, la réalité finit par sembler trop lente.
Un repas sans téléphone paraît long. Un instant sans notification, presque vide.
Pourtant, c’est dans ces moments-là que la vie revient.
Nous vivons une ère paradoxale : hyperconnectés mais déconnectés du réel.
Entourés mais souvent seuls. Informés mais rarement présents.
Le danger n’est pas dans la technologie elle-même mais l'habitude prise de remplacer la vie par son reflet digital.

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